Découvertes Loisirs

Spiritisme : la nuit de l’horreur

Adolescentes, mes copines et moi avions un grand attrait pour tout ce qui pouvait faire peur : histoires de fantômes, films d’horreur, faits paranormaux… Au plus ça nous effrayait, au plus on adorait ! Un soir, alors qu’on dormait à 4 chez moi, on a eu l’excellente idée de s’essayer à une séance de spiritisme après un film d’horreur bien angoissant.  C’est avec motivation que nous avons rapidement créé notre propre planche de ouija. Aujourd’hui, je vous raconte cette expérience qui a rapidement tourné au cauchemar…

Un début compliqué

Tout était prêt : la planche était terminée, les bougies allumées, la chambre plongée dans le noir et le verre attendait qu’on pose chacune un doigt dessus. Nous n’arrêtions pas de rire et l’idée de reproduire ce qu’on voyait dans les films qu’on aimait tant était plaisante. C’est avec hâte et angoisse que la partie de ouija a commencé. Après avoir posé un doigt sur le fameux verre, une de mes copines a prononcé la fameuse phrase : “Esprit, es-tu là?”. Nous étions immobiles et silencieuses face au silence qui a suivi. J’avais gardé ma peluche chat à côté de moi (au cas où) et je la serrais contre moi de mon autre main. La question a été répété deux ou trois fois avant que le verre se mette enfin à bouger…

Un scène semblable à un film d’horreur

C’est devant nos visages figés et la pression qui commençait à monter que le mot “oui” a été pointé du verre, suivi du mot “Adeline” comme réponse à la question “comment t’appelles-tu?”. Je gardais ma peluche de chat près de moi pour me rassurer jusqu’à ce que ma copine eut la bonne idée de demander à “Adeline” de bouger un objet dans la pièce pour attester de sa présence…. Dans un mouvement brusque, ma peluche de chat préférée a traversé la pièce, emporté par une force invisible. Après avoir volé à gauche, à droite, et s’être pris 2 murs, elle a fini par atterrir par terre, un peu plus loin dans la pièce. Nous n’avions même pas eu le temps de dire un mot que la peluche disparu totalement de la chambre. Après quelques secondes de silence qui me parurent interminables, un gros boum se fit entendre, suivit de l’apparition de la patte de mon chat en peluche derrière la fenêtre…  La scène qui se passait devant nos yeux était tout d’un coup nettement moins drôle que dans les films que l’on adorait… Profitant d’un moment de silence, ma copine a, d’une voix tremblante, remercié l’esprit d’avoir communiqué avec nous et a dirigé le verre sur le mot “au revoir” pour terminer la partie.

Le boycott total des films et histoires effrayantes

Quand nous avons enfin rallumé les lumières, je me suis empressée de récupérer ma peluche et de la serrer contre moi : c’était un cadeau de mes grands parents lorsque j’avais 6 ans, un joli chat noir et blanc qui ne me quittait jamais. Suite à cette expérience, nous nous sommes promis de ne plus jamais recommencer et de ne plus parler d’histoire d’horreur ou même de regarder de films effrayants. 

Pendant longtemps, nous avons toutes les quatre dormi avec une lumière pendant quelques années. Aujourd’hui, la peur est passée et nous reparlons de ce souvenir le sourire aux lèvres. Je ne recommande tout de même pas aux jeunes de réaliser une séance de spiritisme, sauf s’ils veulent rester traumatisés !